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Diarrhée verbale ou Korkoro

26 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

La bêtise participative
Des commentaires qui déstabilisent ou enjolivent
La bêtise participative
De la critique méprisante et vive
A toutes vos tartes à la crème
Je suis le ribaud, que personne n'aime
Et malgré vos militantes réprimandes
Je reste faraud, avec ma bande
Korkoro pour ma diarrhée verbale
Qui met vos conformismes à mal
Ma diarrhée verbale
N'est pas participative mais oblative
Elle ne veut pas décrocher la timbale
A toutes les idées, elle est d'une autre rive
Parfois
Il croit nous vexer, l'ennemi
Au lieu de cela, il nous nourrit
Oui cher contempteur
Oui chère contemptrice
Je suis de la diarrhée verbale
Mais cela n'est pas plus mal
Que toutes nos actions devenues banales
Et ce qui devrait être une insulte
Ne fait que m'alimenter, merci, j'exulte !
La diarrhée des commentaires
De ceux et celles qui feraient mieux de se taire
C'est avec un colossal plaisir
Que je ferais tout pour votre déplaisir
Car il me plaît de vous déplaire !
Dans toutes vos habitudes participatives
Dans toutes vos certitudes participatives
Les bourgeoisies gauchistes
Veulent me fusiller, je suis sur leurs listes
Comme toujours
Contre les rouges et les blancs
Dans ce combat
Qui m'aime me suive
Il faut bien que quelqu'un l'écrive !
Comme toujours
Contre les rouges et les blancs
Ce sont les véritables méchants
Et l'admiration de tous les truands
Contre cette abomination, il ne faut pas tirer à blanc
Et si nous n'étions pas si veules
Nous nous casserions la gueule !
Heureusement le monde est vaste
Et rarement, nous ne nous rencontrons, pour ces fastes
Les rouges et les blancs
Sont les plus nombreux
Pas difficile de se sentir au mieux
De faire le prétentieux
Mais à un contre un
Vous ne faîtes plus les malins
Contre les rouges et les blancs
Qui avec tous leurs boniments
Ont la diarrhée, c'est l'armée de leurs militantes et militants
Et oui, une diarrhée verbale
Cela peut-être beau, comme un dernier râle
Nous conchions
Toutes vos actions inactives
Nous vomissons
Toutes vos paroles muettes
Et vive la diarrhée verbale
Et vive la logorrhée émeutière
Il ne reste que cela, car tout est devenu sale
Dans nos inintelligences meurtrières
Contre les rouges et les blancs
Ne me lisez pas, ô faquins
Contre les rouges et les blancs
A la vie vous êtes un crachat
Je vous le dis, passez votre chemin
Vous êtes ma diarrhée, pouah !
Contre les rouges et les blancs
Que de mon urine, j'inonde
Car leurs feux captieux abondent
Et au fond, que voulez-vous de mieux ?
Le monde est à vos images, hideux !
Contre les rouges et les blancs
Tous vos crânes, je les fends
Mais c'est vous
Qui me donnez de la force
Qui me rendez impavide comme l'écorce
Il vous faudrait une immense île déserte
Où vous pourriez vous exterminer les uns les autres
Avec vos traitres et vos bons apôtres
Que de vous, il ne reste pas même des miettes
Pour que vraiment vienne la fête
Et qu'enfin ailleurs, la vie soit offerte !
Contre les rouges et les blancs
Et tout leur parasitage participatif
Du capitalisme le plus actif
Dans nos têtes
Tout est de la mort
Ma diarrhée verbale
Contre toutes vos reptations idéologiques et sociales
Tout est tenu en laisse
Et de toutes les débilités
Sort de mes fesses, une diarrhée

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Paraphysique du suicide

24 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Le suicide est un sujet tabou
Le suicide c'est pour les fous
Pourtant, en France, il y a un suicide
Toutes les cinquante minutes
Pourtant, en France, il y a une tentative de suicide
Toutes les quatre minutes
Et dans la plupart des autres pays
Cela est certain, il en va ainsi
Il faut le dire
Mais la vie de la compétition
N'est que la compétition de la vie
Il faut le dire
Mais la hiérarchie de la vie
N'est que la vie de la hiérarchie
Il faut le dire
Mais l'argent de la vie
N'est que la vie de l'argent
Le suicide est paradoxal
C'est le remède pire que le mal
Certes se tuer
C'est vouloir vivre
Mais autrement, sans se déstructurer
C'est le dernier cri
C'est un appel à la vie
De ceux et celles
Que nous n'avons pas su écouter
La fuite la plus libératrice
De la société des sévices
Car la réalité du principe
Est le principe de réalité
Comme notre soleil
Qui dans quelques milliards d'années
Deviendra une naine rouge
Deviendra une naine blanche
La mécanique des étoiles est une merveille
Gravité contre fusion nucléaire
Plus d'hydrogène, plus d'hélium, c'est la panne solaire
Et voici les géantes rouges, si belles
Arcturus, Antarès, Bételgeuse
Et toujours les 92 éléments naturels
A l'univers, à la nature, le même miel
Nous sommes une semence
De tous les déchets nucléaires
Nous sommes une transe
Des accouplements stellaires
De la poussière d'étoiles
Dit le poète, irréaliste et ingénu
Qui de la physique peut cacher le cul
Poussières d'étoiles ou prosaïquement déchets nucléaires
C'est strictement égal pour l'univers
Et qu'est la planète Terre
En rapport, par exemple, à Arcturus, Antarès, Bételgeuse
Certes, elle est habitée, mais c'est toujours la guerre
Pourtant de l'espace, sa vue y est fameuse
Une esthétique bien trompeuse
Rien qu'en France, un suicide
Toutes les cinquante minutes
Rien qu'en France, une tentative de suicide
Toutes les quatre minutes
Je le répète
Quitte à passer pour bébête
Et l'on va s'étonnant
De la tanorexie, cette bronzomanie
Qui rend le corps plaisant
D'une façon naturelle ou artificiellement
Avec le risque comme en Australie
Du cancer de la peau, quand s'en protéger, devient une stratégie
L'indice de protection des crèmes solaires, est une menterie
Un indice de protection 30
Est en réalité de protection 10
Trois à quatre fois moins
Qu'en laboratoire, où on le sait bien
La quantité utilisée par l'estivant
Est largement moindre qu'en laboratoire
Des malins, qui nous prennent pour des poires
Notre monde
Suite logique de toutes les après-guerres
Et de toutes les guerres
Des partages sordides
Des partages morbides
Entre le stalinisme
Entre le fascisme
Entre le capitalisme
A mis au monde
Son enfant, notre monde actuel
Qui année après année, impose ses rituels
Qui année après année
Est un monde bien fatigant
Vouloir y vivre est épuisant
Sans cesse, il faut s'en reposer
Avec ses congés payés
Avec ses congés de maladie
Avec ses congés de maternité
Avec ses congés de mariage
Avec ses congés de naissance
Avec ses congés de veuvage
Avec ses congés de mort
Notre monde
Qui pourrait être un énorme nichon
Pour soigner toutes les dépressions
Notre monde
En tous les domaines, en toutes les choses, est une agression
Oui les mots, je le mâche
Il suffit, c'est assez, de toutes les ganaches !
Qui n'aime
Pas la vérité
Aime les rumeurs calomnieuses
Les hoax
Que le bouche à oreille se faxe
Cela devient de la propagande
Du mensonge à la demande
Cela devient une ligne politique
Sans aucun esprit critique
Il faut liquider l'adversaire
Par les procédés les plus réactionnaires
L'héritage des staliniens
L'héritage des fascistes
Dont la progéniture est nombreuse
Toujours inculte, illettrée, folle furieuse
Sur internet ou ailleurs, la parole malhonnête
Qui met des saletés dans les têtes
Pour ceux et celles que la vermine intéresse
Et que l'on retrouve à toutes les messes
Staliniens et staliniennes, d'hier
Staliniens et staliniennes, d'aujourd'hui
Fascistes d'hier
Fascistes d'aujourd'hui
Que le capitalisme bénit
Une horrible pourriture
Qu'aucune bête ne voudrait pour nourriture
Et parfois nous les avons
Comme voisines et voisins
Fascisme rouge et fascisme brun
La bouche délatrice, l'oreille maligne
Ils et elles savent nous repérer
Comme nous savons, de suite, les renifler
Il suffit de les regarder vivre
De vouloir nous éliminer, ils et elles sont ivres
Mais les fascistes
Ne se disent plus fascistes
Mais les staliniens
Ne se disent plus staliniens
Il y en a beaucoup tant chez les gauchistes
Que les libéraux, que les démocrates, que les socialistes, que les communistes
Les mots sont contorsionnistes
Même pas le courage de leurs vraies opinions !
Il leur faudrait des cours d'histoire
Pour qu'en leurs balivernes, ils et elles cessent de croire
Ou alors
Ah bon ! j'étais fasciste ?
Alors, vive le fascisme
Ou alors
Ah bon ! j'étais stalinien ?
Alors, vive le stalinisme
Avec des nouveaux habits, bien sûr
Mais qui se repaissent des ordures
Et qui se recyclent dans une déchèterie
Hélas, je ne suis pas dans l'outrance
Je le dis, à ceux et celles, qui me tancent
Car de tous les pouvoirs, c'est la même confidence !
Quand nous croyons aimer une personne
Tout ce qui nous vient d'elle est bon
Quand nous ne croyons pas aimer une personne
Tout ce qui vient d'elle est de la contrefaçon
Nous le vérifions
Dans le couple, et de toutes les autres façons
L'agressivité est de la sublimation
De l'amour qui n'est plus
Comme l'insatisfaction sexuelle
Qui fait rechercher une autre piste qu'elle
Que cette insatisfaction
Soit d'origine organique
Que cette insatisfaction
Soit d'origine psychologique
Sans doute les deux à la fois, rien de magique !
Dans le spectaculaire intégré
L'insatisfaction est obligatoirement généralisée
Affectivement, sexuellement, économiquement
Là où tout est séparé, tout est frustrant !
La satisfaction est parcellaire, partielle, séparée
Elle se ment donc pour se faire accepter
La satisfaction de l'insatisfaction
Est l'insatisfaction de la satisfaction
C'est l'insatisfaction
Soeur jumelle de la frustration
Qui fait la poésie, la science, les arts
Qui fait le sport, la peinture, les stars
C'est l'angoisse de la mort
Une trilogie qui s'arrime au même port !
Il n'y a pas d'amitié sur Terre
Il n'y a pas d'amour sur Terre
L'argent l'interdit
Il y a seulement des guerres
Il y a seulement le monde des affaires
Et des urnes pour voter, donc pour se taire !
Rusé, le capitalisme met sa guêpière, pour nous plaire
Feu Marx est un crétin
Quand c'est Mélenchon qui en parle
Feu Bakounine est un moins que rien
Quand c'est l'historien stalinien qui en parle
Quand c'est l'historien bourgeois qui en parle
Et c'est pareil pour tant d'autres
Les Laborit, Cioran, Debord
Et les autres milords
Dans l'abjection et la falsification
Toutes les bourgeoisies se vautrent
Comme dans les journaux, à la radio, à la télévision
Bourgeois, gauchistes, fascistes et staliniens
Mangent dans toutes les gamelles
Et y déposent leurs selles
Afin de tout salir et de tout trahir
Mais peu nous chaut, de toutes façons
Plus d'idoles, nous ne voulons
Nous ne voulons aucune domination

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Précis du négatif

18 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Tout ce que je chie
Tout ce que j'écris
Pour la plupart des gens
N'est absolument pas signifiant
C'est comme si je parlais une langue étrangère
Que ne pourrait répéter aucune commère
Et encore, une langue étrangère
Cela s'apprend, pour qui persévère
Persévère ou père sévère
C'est très lacanien donc lacarien
Encore un coup des acariens !
Notre intérêt
Est d'être capitaliste
Nous sommes des capitalistes
Notre intérêt
Est d'être fasciste
Nous sommes des fascistes
Notre intérêt est d'être gauchiste
Nous sommes des gauchistes
Notre intérêt
Est d'être catholique
Nous sommes des catholiques
Notre intérêt
Est d'être ceci ou cela
Nous sommes cela ou ceci
Nous prétendons
Être ceci ou cela
Et nous devenons ceci ou cela
Mais n'importe qui
Peut se dire n'importe quoi
Comme n'importe quoi
Peut se dire de n'importe qui
Si
Ce que nous faisons a de l'importance
Ce que nous pouvons dire, est pure forfanterie
Prétention, infatuation, invalidation, et pure romance
De tous les conservatismes à l'anarchie
Parler, peindre, écrire, imaginer
Cela est d'une grande facilité
Plus facile que se comporter
Tous les jours avec humanité
Nous ne sommes
Plus que des mots
Qui ne veulent plus rien dire
La plupart de nos actions
Font mentir nos mots
Les mots
Sont les mensonges de nos actions
Les actions
Sont les vérités de nos mots
Toutes nos vies refoulées
Toutes nos vies détournées
Toutes nos vies gâchées
Toutes nos vies sans vie
C'est de la peinture
C'est de l'écriture
C'est de la sculpture
C'est du sport
C'est de la poésie
C'est du roman
C'est de la science
C'est de la représentation
C'est du cinéma et de la chanson
C'est de la sublimation
Ce sont des pathologies
Qui ne peuvent s'exprimer que de cette façon
Ce sont des aliénations
Qui veulent donner des leçons
L'intérêt de la pathologie
Qui est la pathologie de l'intérêt
Tout ce qui se fait
Uniquement par intérêt
Du bienfait au méfait
Par idéologie, par religion, par croyance
Construit la société telle qu'elle est
Comme hier, comme aujourd'hui, comme demain, c'est une évidence
Tout ce que je chie
Tout ce que j'écris
Pour la plupart des gens
N'est absolument pas signifiant
C'est comme si je parlais une langue étrangère
Que ne pourrait répéter aucune commère
Et encore, une langue étrangère
Cela s'apprend, pour qui persévère
Persévère ou père sévère
C'est très lacanien donc lacarien
Encore un coup des acariens
Bis repetita placent, il le faut bien !
Notre intérêt
Est d'être capitaliste
Nous sommes des capitalistes
Notre intérêt
Est d'être fasciste
Nous sommes des fascistes
Notre intérêt est d'être gauchiste
Nous sommes des gauchistes
Notre intérêt
Est d'être catholique
Nous sommes des catholiques
Notre intérêt
Est d'être ceci ou cela
Nous sommes cela ou ceci
Nous prétendons
Être ceci ou cela
Et nous devenons ceci ou cela
Mais n'importe qui
Peut se dire n'importe quoi
Comme n'importe quoi
Peut se dire de n'importe qui
Si
Ce que nous faisons a de l'importance
Ce que nous pouvons dire, est pure forfanterie
Prétention, infatuation, invalidation, et pure romance
De tous les conservatismes à l'anarchie
Parler, peindre, écrire, imaginer
Cela est d'une grande facilité
Plus facile que se comporter
Tous les jours avec humanité
Nous ne sommes
Plus que des mots
Qui ne veulent plus rien dire
La plupart de nos actions
Font mentir nos mots
Les mots
Sont les mensonges de nos actions
Les actions
Sont les vérités de nos mots
Toutes nos vies refoulées
Toutes nos vies détournées
Toutes nos vies gâchées
Toutes nos vies sans vie
C'est de la peinture
C'est de l'écriture
C'est de la sculpture
C'est du sport
C'est de la poésie
C'est du roman
C'est de la science
C'est de la représentation
C'est du cinéma et de la chanson
C'est de la sublimation
Ce sont des pathologies
Qui ne peuvent s'exprimer que de cette façon
Ce sont des aliénations
Qui veulent donner des leçons
L'intérêt de la pathologie
Qui est la pathologie de l'intérêt
Tout ce qui se fait
Uniquement par intérêt
Du bienfait au méfait
Par idéologie, par religion, par croyance
Construit la société telle qu'elle est
Comme hier, comme aujourd'hui, comme demain, c'est une évidence !
Moi, toi, eux, elles, lui
Tout le monde
Dans la vie de tous les jours
Avec ou sans sa petite cour
Est à la fois capitaliste
Est à la fois fasciste
Est à la fois artiste
Est à la fois gauchiste
Est à la fois communiste
Est à la fois anarchiste
Est à la fois stalinien
Est à la fois tout et rien
Est à la fois prétentieux
Est à la fois miséreux
Est à la fois luxurieux
Tout ne sert à rien
Tout sert à tout
Tant que nous ne ferons
Les choses que par intérêt
Rien ne changera jamais !
Pas de fraternité
Pas de liberté
Pas d'égalité
L'intérêt
N'est que de l'intérêt
Qui ne produit que de l'intérêt
La gratuité
Qui n'est que de la gratuité
Ne produit que de la gratuité
Et
La gratuité de l'intérêt
N'est que l'intérêt de la gratuité
Tout être humain
Est un inconnu à lui-même
Et c'est avec cela qu'il aime et qu'il s'aime !
Tout être humain
A en lui la bataille ( juillet 1942 - février 1943 ) de Stalingrad
A en lui la bataille ( février à décembre 1916 ) de Verdun
Une agressivité interspécifique
Une agressivité intraspécifique
Et en avant la musique !
C'est un codage, un apprentissage
Depuis le plus jeune âge
Surtout
Si nous achetons
Si nous vendons
Si nous louons
Que cela soit
Un tableau, un livre, une maison
Des objets, des choses, des gens, des créations
Nous sommes la société
Dans laquelle nous vivons
Ce qu'elle permet, ce qu'elle interdit
Ce qu'elle tolère, ce qu'elle maudit
Moi, toi, eux, elles, lui
Nous nous disons ceci
Nos actes font cela
Nous voudrions devenir ceci
Et nous sommes cela
La vie spectaculaire marchande
Nous vomit
La vie techno-industrielle
Nous trahit
Un précis du négatif
Pour accoucher du positif
Que faut-il faire
Pour devenir riche ?
Que faut-il faire
Pour devenir célèbre ?
Que faut-il faire
Pour se faire aimer ?
Que faut-il faire
Pour avoir un métier ?
Il faut tromper, imiter, répéter, créer
Il faut mentir, écraser, copier, plagier
Il faut travestir, falsifier, comparer, admirer
Et tout ce que vous voudrez
Partout les mensonges s'affichent
Pour les pauvres et les riches
Nous ne voulons pas de la vérité
Qui nous ferait nous suicider
Nous ne voulons pas de la vérité
Qui nous ferait nous transformer
Les mensonges
Ont beaucoup d'amis
La vérité
N'a que des ennemis
C'est-à-dire
Toutes les idéologies
Toutes les religions
Toutes les croyances
Toutes les créations
Qui ne sont que des représentations
De la vie pétrifiée, dans toutes ses aliénations
Ce n'est rien du tout
Commençons le combat
Mon cri dans les manifestations !
Au lieu du ridicule et éculé
Ce n'est qu'un début
Continuons le combat
La société est comme un détournement situationniste
Dans les années 1960, avec une bulle
Dans la bouche d'une dame, sur une plage capitaliste
" Et surtout que rien ne change "
Car au fond, un rien nous dérange !
C'est comme au ski, il y a des pistes
Il ne faut pas en sortir
Chacun et chacune sur sa liste
Et jamais nous ne pouvons en partir
Nous pouvons avoir la rage
Nous ne pouvons pas être en marge
Ou alors
Il ne faudrait plus manger
Ou alors
Il ne faudrait plus travailler
Ou alors
Il ne faudrait plus boire
Ou alors
Il ne faudrait plus écrire
Ne plus lire, ne plus acheter
Ne plus vendre, ne plus consommer
Car nous sommes la société
Personne ne peut y échapper !
Moi, toi, eux, elles, lui
Ou alors
Il faudrait être mort
Et encore !
Comme le commerce de la création
Qui est la création du commerce
La création qui fait acheter et vendre
La société ne peut s'en passer
Les artistes sont ses meilleurs alliés
Les artistes sont le ciment de toutes les aliénations
Les artistes sont le ciment de toutes les traditions
Les artistes sont le ciment de toutes les contre-révolutions

Patrice Faubert ( 2008 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Mystères d'archives ou le sexe fort c'est la femme

14 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Tout ce qui aurait
Pu être
Et n'a pas été
Est en fait, forcément arrivé
Dans l'imagination ou la réalité
Dans une poésie, dans un roman
Dans une peinture, dans un slogan
De tout, le monde est pléthorique
Sans fatigue, la même gymnastique
La femme est le sexe fort
L'homme en rêve, même quand il dort
C'est la course au trésor
Mais il faut draguer, il faut ramper
Comme en toutes choses, il faut payer
La femme
N'a qu'à attendre
Pour se faire prendre
L'homme
Est en chasse, qui se fait pendre
L'homme
Est le sexe faible
Soumis au sexe de la femme
Il lui faut draguer
Il lui faut ramper
Pour pouvoir, la femme, honorer
Peut-être pas au Québec
Où les femmes font le premier pas
Mais ici, en Europe, c'est la France, mec
Et pour l'homme, le rôle ingrat
Tout cuit dans le bec
Me dit un copain, tu voudrais
Oui, je lui réponds, aussi sec
Certes, je suis paresseux, désillusionné, c'est vrai
Et cela évite aussi bien des échecs
Mais je suis un scandaleux
Je veux tout sans rien faire
Je ne joue pas le jeu
Alors, que dalle, il n'y a rien à faire
Rien n'est en liberté
Dans cette prison qu'est la société
La sexualité comme le reste
Ainsi, autant faire la sieste
Ou alors, il faut payer
Vendre, acheter, dépenser, louer
Son corps, son esprit, son sexe
Le sexe fort
C'est la femme
Même au premier tome
Et voilà ( née en 1973 ) Paula Radcliffe, l'anglaise
Avec 2h 15 minutes et le record du monde femme, du marathon
Mieux que presque tous les hommes, mais chut !
Et voilà, Annie Van der Meer, la hollandaise
Du Paris-Colmar 1983 à la marche, ( 518 km ) arrivée en dixième position
Mieux que presque tous les hommes, mais chut !
Mais les religions
Mettent les femmes en cage
Mais les idéologies
Mettent les hommes en rage
La femme est ainsi un poisson
L'homme est ainsi un hameçon
La femme a l'embarras du choix
Qui n'est que le choix de l'embarras
La drague comme un sport
Pour les faibles et les forts
La femme et son entrecuisse
Qui de l'homme fait le délice
Qui de l'homme fait le supplice
C'est comme " Mystères d'archives "
L'émission sur Arte, qui ravive les plaies les plus vives

Patrice Faubert ( 1985 et 2010 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Eschatologie ou " Pendez-les haut et court "

10 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

" Sortir en conditionnelle six mois avant la fin d'une période de 18 ans n'a aucun sens. Dans
un marathon, tu ne t'arrêtes pas 500 mètres avant la ligne pour refaire tes lacets. "
 
Xavier ? ( Centre pénitentiaire de Laon, le 2 juin 2013 )
 
En tant qu'ancien ultramarathonien
Quand je pratiquais la marche de vitesse et de fond
Deuxième du championnat de France des 100 km marche
En 1985 avec le temps de 9h 26 minutes
Troisième du championnat de France des 200 km marche
En 1995 avec le temps de 22h 44 minutes
Je ne puis que le confirmer
A 500 mètres de la ligne d'arrivée
C'est comme très proche et comme une éternité
La propriété de la prison
Est la prison de la propriété
Pas de propriété privée
Et pas de prison
Car avec une autre mentalité
Chaussures à nos pieds
Tous et toutes nous trouverions
Tout se ferait dans la galanterie
Tout se ferait sans aucune forfanterie
Selon les besoins et les envies
Pour le travail, pour l'habitat, pour la sexualité
L'être humain
Doit être rééduqué
L'être humain
Doit être réengrammé
L'être humain
Doit être reprogrammé
Si nous voulons
Une autre société
Où l'égalité
Soit vraiment l'égalité
Où la fraternité
Soit vraiment la fraternité
Où la liberté
Soit vraiment la liberté
Toujours
Au jeu mortel de la guerre civile
Toujours
Ne gagnent que les imbéciles
Toujours mieux armés
Toujours mieux conditionnés
Toujours imperturbablement bornés
Et les diverses bourgeoisies, de leur côté !
Comme par exemple
Lorsque les bourgeoisies évoquent
Mai 1968, à la télévision, elles se moquent
Et le travestissement à l'expertise ample
Toujours le travers qui les arrange
Jamais le côté qui les dérange
Et c'est toujours le renégat qui y apparaît
Ou l'étudiant futur patron, sans attrait
Jamais l'ancien barricadier qui ne s'est jamais renié
Ou la communauté qui a su et a pu durer
C'est ainsi sur Arte
Sur n'importe quelle chaine de télévision, les mêmes cartes
Il faut invalider
Ce qui aurait pu être
Mettre la défaite, dans toutes les têtes
Le capitalisme
Est la défaite de la pensée
Le capitalisme
Est la défaite de l'humanité
C'est une torture permanente
C'est une gifle cinglante
Une démission offensante
Une société pour les sadiques
Une société pour les masochistes
La société capitaliste
Est criminelle de guerre
Chaque être humain en est le tortionnaire
Vivre y est une aspiration vaine
Sous respirateur artificiel
Toutes les actions y sont vilaines
Sous le masque à oxygène
Comme en prison
Les riches peuvent cantiner
Louer des corps de femmes
Pervertir toutes les âmes
Et avec tout, tricher
Mais avec leurs cerveaux pourris
En eux, la vie, c'est fini
Ils et elles dégagent une infâme puanteur
Dans leurs yeux éteints, aucune lueur
Et s'il y avait une ferveur
Et s'il y avait une fureur
Un seul cri
La pousserait hors du lit
Contre les politiciennes et politiciens
De tous les bords politiques
Et de toutes leurs cliques
Et quoi qu'il advienne
" Pendez-les haut et court "
Et tout aussi bien
Contre les milliardaires voleurs
Et tout ce qui tourne autour
" Pendez-les haut et court "
Et tout aussi bien
Contre les milices patronales
Contre les milices syndicales
Contre les milices policières
Contre les milices militaires
" Pendez-les haut et court "
Cela serait un grand massacre
Partout une gigantesque traque
Une nouvelle terreur pleine d'erreurs
Et un nouveau Napoléon à l'horizon
L'éternelle histoire du dictateur
Qui sait attendre son heure
Et hop, c'est reparti
Pas encore pour cette fois, l'anarchie
Déjà
Si la femme pouvait
Vraiment, avorter quand elle le souhaite
Déjà
Si la femme pouvait
Vraiment, faire l'amour quand elle le souhaite
Contraception, avortement, stérilisation, le corps en fête
Mais comme tout est régit
Par les lois de l'économie
C'est l'économie de la vie
Qui est la vie de l'économie
La vie y est confisquée
Dans un placard y est enfermée
L'économie nous marie
L'économie nous divorce
L'économie nous sépare, nous trie
L'économie renie la vie
Tout
Nous est imposé par l'économie
Mariages, divorces, séparations
Rencontres, loisirs, conventions
Et même si cela nous déplaît
Rien à faire, ce sont des faits !
Chacun et chacune à sa place
Chacun et chacune dans sa classe
Et pas le moyen d'y échapper
Dès la naissance, c'est organisé
Femmes pour les riches
Femmes pour les pauvres
Voitures pour les riches
Voitures pour les pauvres
Maisons pour les riches
Maisons pour les pauvres
Vacances pour les riches
Vacances pour les pauvres
Vêtements pour les riches
Vêtements pour les pauvres
Drogues pour les riches
Drogues pour les pauvres
Et la même bêtise
Pour tous et toutes
Car nous sommes sur la même route
Même si cela nous défrise !
Et aussi la prison pour les riches
Et la prison pour les pauvres
Bref, c'est un monde d'abomination
Tout ce que nous faisons
Tout ce que nous savons
Est soit inutile ou soit faux
L'argent
Rend tout le monde sot
Mais la violence
Contre la violence
C'est encore du fascisme
C'est encore du stalinisme
C'est encore du capitalisme
Partout est le fascisme
Un fascisme d'extrême gauche
Un fascisme de gauche
Un fascisme de droite
Un fascisme d'extrême droite
Tous les mots y participent
Toutes les séparations les anticipent
Chômeur, travailleur, retraité, nationalité
Bonheur, malheur, prospérité, compétitivité
Jeune, vieux, nouveau-né
Les classifications
Sont les vecteurs de l'inhumanité !
 
Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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JOUR J ou Uchronie

6 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Feu ( 1478 - 1535) Thomas More
Créa le terme d'utopie, en 1516
Un dilemme royal, le mit mal à l'aise
Ne pouvant s'y résoudre, ce fut sa mort
Feu ( 1815 - 1903 ) Charles Renouvier
Inventa le terme d'uchronie en 1857
C'est le JOUR J d'une bande dessinée
Quand l'histoire déplaît, il faut la réinventer
Si la CNT espagnole en 1936
Avait pu éliminer
Les franquistes et les communistes staliniens
Par solidarité de l'internationalisme prolétarien
Que serait aujourd'hui l'Espagne ?
Peut-être quand même un bagne ?
Tout peut très vite dégénérer
Quand l'être humain n'a pas vraiment changé !
Une autorité est chassée
Pour une autre qui va la remplacer
En une anarchie apocryphe
Qui vite dévoyée, montrerait ses griffes
Si
Dès l'école maternelle
Nous apprenions la vie belle
Par la biologie des comportements
Qui met à nu le dominant
Et tous ses ridicules vêtements
Si
Feu ( 1889 - 1945 ) Adolf Hitler
Avait pu devenir peintre
Avec sa panoplie sur un cintre
Aux juifs, il aurait pu plaire !
Un autre tyran
Aurait pris sa place
Peut-être tué, de lui, aucune trace
Dans un monde parallèle, il fut un résistant !
Le monde des si
Le monde de l'uchronie
C'est une sarabande, une simonie
Le monde y est réactionnaire
Le monde y est révolutionnaire
Tout y dépend des folliculaires
Remugle y est toujours son air
Une évasion de ce qui n'est pas
De ne pas vivre, l'être humain est las !
La vie de l'imagination
N'est que l'imagination de la vie
Elle en est la sublimation
Elle en est la déception
Elle en est la démission
Et si
Le socialisme libertaire
De feu ( 1814 - 1876 ) Mikhaïl Bakounine
Avait supplanté
Le socialisme autoritaire
De feu ( 1818 - 1883 ) Karl Marx, et de feu ( 1870 - 1924 ) Lénine ?
Marx serait mort, Lénine pas né
Et Bakounine se serait imposé
Devenant à son tour, une autorité
Au fil du temps, déformé, récupéré
Et des petits tyrans pour l'interpréter !
Et finalement
Le monde y serait comme celui d'aujourd'hui
Ou alors
Tout y serait différent, sans fini ni défini
Mais la recherche de dominance
Sait cacher ses inconscientes motivations
Au nom de dieu
Au nom de la révolution
Au nom de la nation
Au nom du peuple
Au nom de l'amour
Etc. Etc. Etc.
En réalité
La recherche de la domination
Se revendique de tous les noms
Si un chef
Peut en cacher un autre
Un dominant peut en cacher un autre
Une dominante peut en cacher une autre
Nous renversons un système
Pour très vite remettre le même !
Le système où l'on peut dominer
Celui-là, bien sûr, on l'aime !
Aimer et être aimé, c'est dominer
Autrement que par la sexualité
Ailleurs, l'on va chercher des débouchés !
Et si
Tout homme
Devenait une femme ?
Et si
Toute femme
Devenait un homme ?
Tout serait strictement pareil
Ce qui est inversé reste tel quel
Et si
Je n'avais jamais existé
Des gens n'auraient pas pu se rencontrer
Des choses n'auraient pu se réaliser
Pour chacune et chacun, il en va ainsi
Nous nous conditionnons
Nous nous programmons
Du fini et de l'infini
Du possible et de l'impossible
Nous sommes le produit
Ainsi, tout nous vit
Ainsi, tout nous meurt
Cela conjure toutes les peurs
D'être dans tout ce qui vit !
Les mots de nos maux
Sont les maux de nos mots
Et si
Sur Terre, l'or était si abondant
Qu'il en deviendrait obsolescent ?
Mais vite, une autre valeur, le remplace
Et c'est toujours les mêmes traces !
Et si
Le nazisme avait triomphé ?
Mais il a triomphé !
Simplement, il est devenu subtil
Et si
Le fascisme avait triomphé ?
Mais il a triomphé !
Simplement
De podagre, il est devenu subtil
Tout est à la fois, débile et subtil
Et si
La femme devenue consciente
N'avait plus fait d'enfants ?
Plus de surpopulation
Et donc moins de domination
Moins d'exploitation et de manipulation
Malgré tout, avec une autre éducation
Plus facile, pour une révolution !
Et si
L'homme de Cro-Magnon
Avait disparu, faute d'adaptation ?
Et si
La société était restée matrilinéaire
Avec femme sagesse, pendant des millénaires
Aux pratiques libertaires ?
Tout
Peut-être un JOUR J
Tout
Peut-être une uchronie
Pour un individu
Pour une société
Et si
Feu ( 1858 - 1913 ) Rudolf Diesel
N'avait pas été assassiné ?
Et si
Le système métrique
N'avait pas été, par la plupart des pays, adopté ?
Et si
Ma petite frangine
N'était pas morte
De la leucémie, en 1957 ?
Et si, et si, et si
Mais pouvait-il en être autrement ?
Il y a des déterminismes
Politiques, sociologiques, physiologiques, économiques, climatiques
Qui deviennent les automatismes
De certaines époques, de certains lieux, de certains trafics
Dans les mondes qui sont
Dans les mondes qui auraient pu être
Dans les mondes qui seront peut-être
La circulation de la domination
Est la domination de la circulation
La plupart de ces mondes
Sont pour les individus, pour les sociétés, des tombes
Les rapports dits humains sont des échanges
Où tout le monde se mange
Où tout le monde se venge
Des échanges de domination
Des échanges de compétition
Les rapports dits humains y sont inexistants
Le rapport dit humain y est violent !
Les religions classiques
Sont à peine en perte de vitesse
Les religions modernes
Veulent le droit d'aînesse
C'est la mécanique quantique
Et sa féerie multidimensionnelle
De la métempsycose, une nouvelle version
Comme la religion de la révolution
De nos vies médiocres, une nouvelle évasion !
C'est le monde de l'astrophysique
D'autres mondes habités, l'espoir de les rencontrer
C'est le business nanotechnologique
De la post-humanité, peut-être l'immortalité
Alors qu'il suffirait de vivre vraiment
Penser, changer, se comporter autrement
Transmuter ses conceptions, radicalement
Et plus besoin d'aucune illusion
Quand chaque jour est une révolution
 
Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Paraphysique du mot

4 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

" De même que l'art bourgeois fait plus pour le maintien du régime capitaliste que toutes les autres forces sociales réunies : gouvernement, armée, police, magistrature, de même l'art social et révolutionnaire fera plus pour l'avènement du communisme libre que tous les actes de révolte inspirés à l'homme par l'excès de sa souffrance. "

Fernand Pelloutier ( 1867 - 1901 )

Le mot
Se prend au sérieux
Il nous travaille
Il nous mitraille
A qui mieux mieux
Le mot
A son époque
Que toujours, il évoque
Le mot
Est un magasin
Plein de breloques, c'est du toc
Le mot
Se fait la guerre
Il a ses mégères
Nous prenons
Les mots au sérieux
En un dieu, nous croyons
Nous prenons
Les mots au sérieux
A la messe, nous allons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Contre ceci, pour cela
Depuis des décennies, nous manifestons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous écrivons, nous peignons, nous discourons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Les mensonges, nous les aimons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous travaillons, nous consommons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous réfléchissons, nous pensons
Nous votons, nous nous abstenons
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous critiquons, nous flattons
Nous lisons, nous jardinons
Non, cela n'est pas sérieux
De prendre les mots au sérieux
Cela fait des envieux
Car les mots, eux
Ne nous prennent pas au sérieux
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous faisons du sport
Nous avons peur de la mort
Nous prenons
Les mots au sérieux
Nous aimons, nous détestons
Nous prenons
Les mots au sérieux
La politique
Ne nous donne pas la colique
Nous avons des enfants
Nous avons de l'argent
Nous prenons
Les mots au sérieux
Notre esprit est dément
Nous nous marions, nous divorçons
Nous nous trompons, nous nous méprisons
Non, cela n'est pas sérieux
De se prendre au sérieux
Cela fait des envieux
Car les mots, eux
Ne nous prennent pas au sérieux
Tant que nous serons des mots
Français, argentin, italien
Malien, islandais, américain
Truand, chômeur, politicien
Ouvrier, chercheur, mécanicien
Ouvrier manuel ou ouvrier intellectuel
Tant
Que nous voudrons quelque chose
Du sexe, de l'argent, du pouvoir, et même rien
Du respect, de l'estime, du bonheur, des biens
Nous n'aurons jamais rien
Nous aurons tout
Quand nous ne voudrons plus rien
Quand nous ne serons plus rien
Tout quelque chose
C'est de la guerre
Qui pousse comme du lierre
Nous prenons
Les mots au sérieux
Vouloir, pouvoir, croire
Sont nos seuls miroirs
Il faudrait
Ne participer à rien
Il faudrait
N'avoir aucun lien
Refuser de faire des enfants
N'être jamais une militante ou un militant
Avoir le minimum d'argent
Quelque chose est le mot
Le mot de quelque chose
Les maux des mot
Les mots des maux
Quelque chose
C'est du lourd
C'est du sans amour
Tout quelque chose
Cela pèse, c'est une balle de pistolet
Tout
Quelque chose
Nous joue des tours
Est feu follet
Hier faux, aujourd'hui vrai
Tant que nous prendrons
Les mots au sérieux
Nous nous prendrons au sérieux
Moi, toi, elles, lui, eux
Contre ceci, pour cela
Dans ceci, dans cela
L'art révolutionnaire ou l'art bourgeois
C'est toujours l'art du tais-toi !
Fasciste, nazi, gauchiste, anarchiste, capitaliste
Noir, blanc, marron, jaune
Du mot, c'est toujours la même faune
Toujours une porte d'entrée
Mais jamais aucune sortie
Nous prenons
Les mots au sérieux
Et nous nous prenons au sérieux
Cela n'est vraiment pas sérieux !

Patrice Faubert ( 1984 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Lactation

2 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

Rien ne vaut
Un sein en bouche
Contre toute angoisse
Pour faire passer la poisse
Avec ou sans lait
Cela panse toutes les plaies
Rien ne vaut
Un sein en bouche
Mais la femme, ne veut pas qu'on y touche
Sinon, c'est vilain, c'est louche
Rien ne vaut
Un sein en bouche
Dehors ou dans une couche
Rien ne vaut
Un sein que l'on mouche
Que dans sa bouche, l'on douche
C'est apaisant, c'est reposant
C'est le meilleur des médicaments

Patrice Faubert ( 1970 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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Thanatologie

1 Août 2013 , Rédigé par Patrice Faubert

" L'art sera vivant le jour où le dernier artiste sera mort "

Marcel Duchamp ( 1887 - 1968 )

Le salut d'un mort
Parmi d'autres mortes et morts
Au collectif Mary Read
De feu ( 1685 - 1721 ) la femme pirate, Mary Read
Ben, Calavera, Mina
Nergal, Shogo, Trauma
Hip-hop, rap, qui attrape
Que la mort, elle matraque
Oui, toute célébrité
A la vie est une mortalité
Oui, tout ce qui est connu
C'est une autorité, une plus-value
Sur Terre partout la mort
Pas de vie, c'est le mauvais sort
Je viens d'entendre, Calavera, chez un copain
Chez Jacques de Nantes, moi, je n'y connais rien
Tant qu'il y aura
En tous domaines, des célébrités
Tant qu'il y aura
En tous domaines, des propriétés
Partout la mort
A la vie, que des mauvais sorts
Chaque jour
Pourrait être nouveau
Partout chez soi, toujours beau
Plus de temps à perdre
Pour écrire, pour maudire
Comparer, débuter, finir
Plus de temps pour mourir
Pour acheter, vendre, admirer
Compétition, séduction, s'identifier
Le salut d'un mort
Parmi d'autres mortes et morts
Partout
Où, il y a des célébrités
Partout
Où il y a des autorités
Partout
Où il y a des propriétés
De nos révolutions diplômées
De nos organisations autorisées
Déjà la contre-révolution
Y pointe son nez
Déjà, la contre-révolution
Est là, pour nous effacer !
Personne ne doit être connu
La vie n'en veut plus
Quand
Ta vie sera la mienne
Quand
Ma vie sera la tienne
Sans pays, sans religion, sans idéologie
Sans identité, sans nationalité, sans parti
Sans culture, sans écriture, sans facture
Tout ce qui
Passe à la radio, au cinéma
Tout ce qui
Passe à la télévision, participe à des débats
C'est la contre-révolution
Et même et surtout, nos Léo Ferré
Et même et surtout, nos Georges Brassens
Et même et surtout, nos Thiéfaine, nos Lavilliers
Et tous les autres delirium tremens
Tout ce qui est spectacularisé
Chaque nation avec ses spécialités
C'est le visage de la mort
Qui à la vie, jette des sorts
Tout ce qui est connu
De la contre-révolution est la plus-value
A tout ce qui veut être connu
Il faut montrer nos culs !
Même l'anarchie a son Panthéon
Les grandes figures que nous vénérons !
Tout devrait être anonyme
Sans plus aucun patronyme
La vie veut simplement que nous la vivions
La vie ne veut aucune définition
La vie ne veut aucune compétition, classification, tradition

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien

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